mercredi 4 avril 2007

Un Roman Russe

Oui, je sais ce que vous allez me dire. Je n'ai rien écrit pendant le mois de mars, je ne suis pas assidu... C'est vrai que ça commence à faire longtemps que je n'ai pas "posté" d'article. Je ne prenais pas le temps de taper, et surtout de composer un texte. En plus, je n'ai pas eu de révélation cinématographique ces derniers temps, je n'ai pas fait de grande découverte musicale... Par contre, j'ai lu Un roman russe d'Emmanuel Carrère et je vais vous en parler.

J'ai découvert Emmanuel Carrère en 1998 à travers le film de Claude Miller, La Classe de Neige, qui est adapté du livre homonyme de l'écrivain. J'avais bien aimé le film, j'ai donc décidé de lire le livre qui m'a, lui aussi, beaucoup plu. En 2000, j'avais entendu parler sur France Inter d'un nouveau livre d'Emmanuel Carrère qui devait sortir, l'adversaire, dont je ne savais pas grand chose excepté le sujet : l'affaire Jean-Claude Romand. Cette histoire sordide est suffisamment énigmatique pour suscité ma curiosité. Bien sûr, le fait que ce soit E.Carrère qui la raconte m'a donné encore plus envie et j'ai adoré ce bouquin. Par la suite, j'ai essayé de suivre l'actualité de l'écrivain mais elle n'était pas chargée.

Comme pour l'histoire de J.C. Romand, j'avais été intrigué par l'histoire de ce Hongrois disparu après la guerre et qui était en fait resté interné plus de cinquante ans dans un hôpital psychiatrique enRussie. En plus, Emmanuel Carrère en avait tiré un reportage pour Envoyé Spécial et pour Télérama. Il y eu ensuite La Moustache, le film, que j'ai complété en lisant le livre (que j'ai préféré d'ailleurs).

Mais c'est sept ans après l'adversaire que mon attente fut récompensée.

Je ne sais pas à quoi c'est dû (Sont-ce des coïncidences ? Une force supérieure ?) mais il m'arrive régulièrement de tomber sur des émissions de radio "par hasard", à un horaire pas du tout habituel pour moi, par exemple si je rentre tard du boulot, et qui sont des émissions que j'aurais absolument voulu entendre si j'avais su qu'elles passaient. Je ne sais pas si je suis clair... Par exemple, il m'est arrivé de tombé sur une émission avecRenaud, dont je suis un grand fan à un horaire où je n'écoute habituellement pas la radio, mais ce jour-là...

Nous sommes donc le 28/02/2007, je fini le travail un peu plus tard que d'habitude - vers 17h00 - et, au lieu d'écouter un CD comme je le fais souvent en rentrant chez moi, j'ai mis France Inter et je suis tombé sur Fréderic Bonnot qui annonçait son invité : Emmanuel Carrère et son nouveau livre. J'ai alors bu les paroles des différents journalistes/chroniqueurs de l'émission et les réponses de l'écrivain. Ils m'ont tous donné "affreusement" envie de lire ce dernier ouvrage. Dès sa sortie, je me suis empressé de le commander sur le site de laFNAC et je l'ai dévoré.

Un roman russe est un récit autobiographique passionnant. L'histoire est difficilement racontable puisque ce « roman » dessine en même temps l'histoired'Andras Toma, le hongrois disparu pendant 55 ans, que Emmanuel Carrère va essayer de raconter en allant tourner un film documentaire à Kotelnitch, en Russie. Cette histoire fait elle-même appelle à la mémoire d’Emmanuel Carrère en lui évoquant le souvenir de la disparition mystérieuse de son grand père, un peu collaborateur, à la fin de la deuxième guerre mondiale. Ce sujet est tabou dans la famille. Une grande blessure a été ouverte dans la chair familiale et la plaie suinte toujours, plus de 60 ans après. Cette plaie est tellement contaminée que même la génération d’Emmanuel en souffre. En parallèle, Emmanuel Carrère raconte son histoire « d’amour » avec Sophie. Histoire érotico-pornographique durant laquelle l’écrivain n’est absolument pas complaisant avec sa propre image et nous montre un être complètement névrosé, difficile et qui ne sait absolument pas cequ’il veut.

En tout cas, j'ai adoré cet ouvrage et je vous le conseil vivement. Par contre, je pense qu'on l'apprécie d'autant plus que l'on connaît l'oeuvre d'Emmanuel Carrère.

1 commentaire:

Unknown a dit…

il a une sacrée tronche, ce mec !